L'ATHENAEUM - Une revue internationale russe
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Pavel Vladimirovitch Toulaev:
Interview pour “Synergie Européenne”
(1998)

   Robert Steuckers: « Dans cette interview vous allez présenter vous-même, l’origine de votre mode de pensée, les livres et les auteurs qui vous ont les plus marqué dans votre jeunesse, un aperçu de votre vision du monde,   des vos opinions en matière de géopolitique et de leur impact sur les débats à la Douma. Vous allez également nous parler de votre livre “Perspective russe”, de la façon dont vous envisagez une future collaboration entre les droites en Russie et en Europe occidentale.»




    1. Presentez-vous.
   Je m’appelle Pavel Vladimirovitch Toulaev. Russe et citoyen de la Russie, je réside à Moscou. De par ma formation je suis rédacteur-interprète en langue espagnole, anglaise et française et licencié en histoire, par vocation je suis poète, philosophe et homme de lettres, par profession je suis professeur à l‘Université linguistique d’Etat de Moscou, par engagement social je suis rédacteur scientifique et littéraire de la revue historique et culturelle «L"Héritage de nos Ancêtres». J’ai une cinquantaine de publications à mon actif sur la Russie, I’Espagne , l’Amérique latine et l’Amérique du Nord dans les genres les plus divers: des études scientifique aux visions mystiques. Parmi les plus significatives je citerai:  «Comprendre l’Entité russe», «Sept rayons», «La croix sur la Crimée», «La Révolution conservatrice en Espange», «La Russie et l’Espagne s"ouvrent l'une à l'autre». Parmi les livres sortis sous ma rédaction je choisirais les recueils suivants: «La Russia et l'Europe: expérience d"une analyse à partir de I'idée de "sobornost " », « Le peuple et les intellecttuels», «Perspective russe» et également «Philosophie posthistorique» par Vitalii Kovalev et «Comment l'ordre organise les guerres et les révolutions » par Antony Sutton.

    2. Quelles sont les sources de votre mode de penser?

    Ma famille, mis amis et ma Patrie ont joué le rôle principal dans ma formation. Elevé dans les bonnes traditions russes et dans une famille d’un officier des services de renseignement pour l’étranger j’ai reçu une éducation avec une forte orienation idéologique, fidele aux principes du patriotisme, du socialisme soviétique et de la pratique sportive et culturelle au sein des organisations des pionniers et du Komsomol. Depuis l’enfance j’ai eu l’occasion de beaucoup voyager. Né à Krasnodar (1959), dans le sud ensoleillé de la Russie, j’ai passé ma jeunesse au bord de la mer Noire à Sotchi, j’ai été plus d’une fois dans la ville natale de mon père Saint-Petersbourg et en Sibérie, pays natal de ma mère, j’ai vecu en Autriche et en Australie, j’ai travallé an Espagne et aux Etats-Unis. Mon expérience à l’etranger a considérablement influencé ma vision du monde, mais j’ai passé la plus grande partie de ma vie dans la capitale de la Russie. C’est surtout grâce à Moscou avec ses traditions russophiles, orthodoxes et impériales que j’ai atteint ma maturité.
    La beauté et le mystère qui se manifestent dans la nature, dans l’érotisme et dans l’art ont aussi exerce une grande influence depuis toujours sur ma façon de penser. J’ai toujours consideré la création artistique et l’amour comme l’expression la plus naturelle du monde intérieur. Dans ma jeunesse je me suis appliqué à la peinture, j’ai été barde lorsque j’étais étudiant et j’ai vécu d’impressions musicales et théatrales, j’ai écris et exécuté moi-même des chansons. Après avoir adopté la foi orthodoxe j’ai appris à chanter la messe. L’esthétique m’attire sous toutes ses formes et surtout sous sa forme musicale, qui n’a jamais cessé de m’envoûter véritablement. J’écoute régulièrement la musique classique de Bach et Tchaikovsky à Richard Strauss et Rakhmaninov. J’aime également la musique populaire y compris celle occidentale par sa vitalité et son naturel.

   3.Quels auteurs et quels livres vous ont marqué le plus dans votre jeunesse?

    Il est difficile d’opérer une sélection parmi les centaines d’auteurs et de livres que j’ai lus. Depuis l’enfance j’ai avalé de tout selon de contes, des livres d’aventures, des romans policiers, des romans d’amour et des poésies. La première oeuvre sérieuse don’t je me rapelle est l’Odyséee d’Homère, dans ma jeunesse, en dehors de ma passion pour la peinture et pour la musique, j’ai pris goût aux oeuvres ayant trait aux beaux-arts aux musées et aux albums d’art.
    - Pendant les années universitaires sous l’influence de mon éducation soviétique, je me suis passionné pour le romantisme soviétique et le mouvement de partisans de l’époque. Une fois devenu boursier de thèse à l’Institut de lérique latine de l’Académie des sciénces de l’URSS, où je me suis spécialisé dans le Pérou j’ai été enchanté par les travaux et la biographie de Che Guevara, de Fidel Castro, de Ho Chi Min, de José Carlos Mariategui, de Aya de la Torré, de Simon Bolivar et de José Marti. J’ai traduit et chanté les chansons de Viktor Hara.
    C’est au cours de stage de boursier de thése que j’ai souhaité me familiariser avec les auteurs classiques russes de Pouskine et Gogol Tolstoi et Essénine, en dehors des oeuvres de Marx, Hegel et Lénine, qu’il fallait obligatoirement lire à l’époque. Je me suis litteralement plongé dans leurs oeuvres complètes pendant des semaines et des mois entiérs dans les bibliothéques.
    Dostoïevsky m’a profondément secoué et ce sont surtout «Les Démons» et «Les frères Karamazov» qui ont produit une grande impression sur moi. En lisant Dostoïevsky, je me suis reconnu dans réfléchir…Ensuite cela a été le tour de Nikolaï Fedorov, utopiste l’excés, qui rêvait de redonner la vie tous nos ancêtres, une idée qui m’a stupéfié. En bon élève de la période soviétique j’avais étudié l’histoire selon les principes du matérialisme historique et je me trouvais alors confronté à la resurrection des péres, aux racines aryennes, aux recherches de berceaux indoeuropéns, à la guerre pour Constantinople. En un mot j’étais confronté à la contrerévolution. J’ai éprouvé un grand bonheur esthétique en lisant Nabokov. Sa langue somptueuse, veloutée et extraordinairement poétique m’a charmé. Le roman surréaliste de Nabokov «Le don» est un des meilleurs romans du XX ème siècle.
    Parmi les philosophes, mon premier maître à penser a été Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Pendant mon stage de boursier de thése j’ai été obligé d’éstudier «Les cahiers philosophiques» de Lénine qui contiennent beaucoup d’extraits de la philosophie classique allemande. Je n’en suis pas resté là. M’étant armé de patience, j’ai consacré plusieurs mois à l’étude autodidacte de la dialectique de l»absolu. J’ai étudié «L’Encyclopédie philosophique», «La science de la logique», «L’éstétique» et ensuite «La philosophie de l’histoire». Le résultat a surpassé toute attente car je suis devenu un idéaliste convaineu.
    Platon que j’ai aussi lu en entier a suivi Hegel et j’ai même composé deux dialogues philosophiques en m’inspirant des siens. Aristote ne m’a pas vraiment captive et au lieu d’étudier la «Métaphysique» j’ai relu les biographies philosophiquesde Diogéne Laerte, en poèmes d’Homère et des magnifiques traductions d’hymnes anciens.
    Les classiques orientaux ont également exercé une influence considérable sur moi: parmi eux «Rigveda», «Mahabharata», «Le chevalier dans la peau de tigre» de Chota Roustavéli ainsi que la poésie lyrique dans l’esprit de Nizami et de Omar Hayam. En général j’ai une prédilection pour l’Orient à laquelle ont contribué le «Précis d'Histoire mondial» de Djavaharlal Néru. L’engouement pour les livres et les tableaux de Nikolaï Roerich, mon intérê t scientifique pour l’Inde, la Chine et la Corée du Nord. L’Orient de l»époque classique m’a toujours inspiré un sentiment de respect profond et parfois même d’exaltation et de vive émotion.
    «Zaratoustra» de Friedrich Nietzché m’a beaucoup marqué. Je l’ai lu pour la première fois dans une édition d’avant la révolution (il n‘y avait pas d’éditions soviétiques), par la suite j’ai eu accès aux nouvelles traductions et j’ai lu avec inspiration «La naissance de la tragédie de l"esprit de la musique», «L'Antichrist» et d’autres oeuvres. C’est en partie sous l’influence de Nietzché que j’ai creé la société litteraire moscovite «Prométhé» avec une orientation pour l’esthétique musicale, pour le «cosmos russe» et l’astronautique. C’était une étape importante de mon cheminement spirituel où trouvèrent leur expression les recherches et les èlans de ma jeunesse romantique.

    4. Quels penseurs ont attiré votre attention dans la maturité?

    Parmi les auteurs occidentaux ce sont Wagner, Shopenhauer, Heidegger, Camus, Dali, Ortega-y-Gasset qui m’ont captive, ensuite Dante, Baltasar Gracian, Ignation Loyola, Rafael Calvo Serrer (surtout sa «Théorie de la Restauration»), Eseriva de Balaguer («Chemin») et aussi la grandiose poésie épique espagnole «El Cid», que j’ai étudié dans le texte original. Après avoir travaillé à Seville pour l’Expo-92 et avoir fait connaissance avec les phalangistes j’ai étudié les oeuvres de José Antonio Primo de Rivera, j’ai écrit la brochure «La révolution conservatrice en Espagne» et l’essai biographique «Franco - caudillo de l'Espagne»,
    Peu à peu j’ai commencé à préférer les penseurs russes. Encore dans les années soviétiques grâce aux recherches fondamentales du fondateur de l’école mythologique A.H. Afanasiev (son travail principal «Les conceptions poétiques des slaves sur la nature») et de l’académicien B.A.Rybakov («Le paganisme des anciens slaves» et «Le paganisme de l'ancienne Russie») j’ai decouvert le monde de l’antiquitéslave et je me suis sériéusement intéressé aux racines aryennes de notre civilization. C’est ainsi que mon intêrèt profond pour le passé est né et que j’ai été amené à lire avec la plus grande attention l’ouvrage de plusieurs tomes l’  «Histoire de l'Etat russe» par N.M. Karamzine, à cela ont suivi les oeuvres choisies sur l’histoire russe de S.M. Soloviev et les conférences renommées de M.O. Klioutchevsky. Dans cette période je suis devenu militant de la Société panrusse de protection des monuments historiques et culturels.
    Depuis le debut de la «pérestroïka» j’ai essayé de lire tout ce qui était interdit auparavent et qui était désormais disponible: les livres des écrivains russes-blancs, les analyses des dissidents soviétiques sur le rôle des juifs et des francs-maçons. Je mes suis abonné à une montagne d’épaisses revues: «Problèmes de philosophie», «Notre contemporain», «Moscou», «Science et religion» et d’autres sans compter quelques journaux politiques d’orientation patriotique dans le genre du «Messager russe» et de «Jour». C’est avec difficulté que j’ai avalé cette avalanche d’informations où foisonnaient les scandales et les sujets à sensation et les nouvelles étaient tragiques.
    Après l’abolition de la censure et la libération totale de la presse, les classiques de la pensée russe ont commencé à être publié en gros tirages: Vl. Soloviev, N. Berdiaev, P. Florensky, IIlin, E. Troubetskoi, L. Tikhomirov, I. Solonevitch et d’autres. Ils sont tous des idéalistes orthodoxes de tendances differentes. Je ne peux affirmer avoir lu toutes leus oeuvres ( il y en a des centaines), mais j’ai étudié sérieusement l’essentiel. Sous l’influence des philosophes orthodoxes j’ai élaboré l’idée russe: la «sobornost», qui signifie la liberté hyérarchique et différenciée en Dieu.
    C’est à cette époque que j’ai étudié la Bible et que j’ai lu plusieurs fois l’Evangile. L’Ancien Testament a produit sur moi ue impression sombre et lors de la lecture du Nouveau Testament j’ai été particulièrement touché par l’Evangile de Saint-Jean et par l’Apocalypse. La Liturgie divine et l’expérience mystique du martyr aident sensiblement à la compréhension de la vraie Orthodoxie.
    Sur le plan personnel c’est le père Dmitri Doudko, éminent pasteur moderne et chef spirituel reconnu de l’opposition national-patriotique qui m’a offert son aide. J’ai en effet eu l’occasion de reviser un recueil de ses sermons choisis.
    Alexei Fedorovitch Losev reste pour moi encore aujourd’hui le dieu de la philosophie. Il est en même temps philosophe, philologue, musicologue, écrivain, expert de l’antiquité. C’est en la personne de Losev que la pensée russe a surpassé pour la première fois l’école allémande réunissant en soi les théories les plus nouvelles de la dialectique antique et classique de la phénoménologie moderne de la philosophie de l’hisoire et de la linguistique. La conception de Losev est complète et exquise que sa compréhension seule offerte un plaisir esthétique. Mes travaux préférés de Losev sont:«La dialectique du mythe», «La mythologie des Grecs et des Romains», «Le problème du symbole et l"art réaliste» et bien sûr, son oeuvre fondamentale «Histoire de l'Esthetique de l'Antiquité». Losev est encore inconnu en Occident mais avec le temps il occupera sans aucun doute la place qui lui revient dans l’Olympe intellectuel.
    Dans le cadre de cette interview, il faut réserver une place à part au fameux livre de Nikolaï Yakovlevitch Danilevsky «La Russie et l'Europe: Aperçu sur l"attitude culturelle et politique du monde slave vis-à-vis du monde romano-germanique», où l’on elabore pour la première fois sur une base scientifique la doctrine du «tyne slave du point de vue historico-culturel»,. J’ai non seulement étudié soigneusement cette oeuvre fondamentale qui a exercé en son temps une influence fondamentale sur Spengler et qui a suseité un débat animé dans le milieu intellectuel russe de la fin du XIX-ème et du début du XX-ème siècle, mais j’ai aussi étudié l’histoire du problème, j’ai tenu une conférence scientifique à ce sujet dans le cadre du programme de la société historico-religieuse «Sobor» que je dirige et j’ai publié la première anthologie de la philosophie russe de l’histoire. En faisaient partie es extraits de slavophiles classiques, des occidentophiles et des eurasitiques: Khomiakov, Kiréevsky, Tioutchev, Herzen, Danilevsky, Léontiev, Rosanov, Troubetskoï, Ivanov, Fedotov, Losev, et aussi des article de mes contemporains et amis: Vitali Kovalev, Igor Demine, Vladimir Martchenkov, Nikolaï Licovoï, Andreï Pavlenko, Guéydar Djemal, Viatcheslav Parchkov et d’autres auteurs de talent.

   5. Quelle est la configuration de votre conception du monde?

    L’esprit russe a l’habitude d’écarter les structures de pensée rigides et encombrantes. La paganisme slave était ouvert et polythéiste. L’Orthodoxie est à sa base apofatique. Les partisans de Bakounine et les marxistes-léninistes ont transformé la dialectique de Hegel en dialectique de la révolution. Les systèmes philosophiques tels que «la sophiologie» de Vladimir Soloviev ou «la philosophie du nom» d’ Alexeï Losev, sont une rare exception.
    Je n’ai jamais essayé de creer un système philosophique qui soit en même temps développxé et achevé. De temps en temps, naturellement, j’ai dressé des bilans à mes recherches, mais à chaque fois une nouvelle vision du monde s’est ouverte à moi. De la fougue révolutionnaire de ma jeunesse je suis passé à un prométhéisme créatif, du prométhéisme à l’esprit de «sobornost», de «sobornost» à l’academisme romantique. Maintenant je préfère contempler le monde, l’écouter, l’étudier, le comprendre en profondeur, le savourer, l’apprécier tout en exprimant ma volonté dans l’aspiration à la perfection et à la supériorité. D’ailleurs, je n’ai pas tiré un trait définitif sur mes rechercheset je reste ouvert à la vie et à la connaisance.
   Disons que dans la poésie pendant un certain temps j’ai sciemment visé le symbolisme ontologique, mais actuellement je me suis plus proche de la simplicité organique d’un romantisme concret et combatif. La paix, la guerre, l’amour, le foyer familial, une mort digne me sont nécessaires en tant que tels et non pas par le biais de symboles et de reflets.
   Dans la thèse que je prépare actuellement sur l’histoire des relations russo-hispaniques je développe une nouvelle tendance de la sémiotique historique. Je considère, étudie et lis toute l’histoire y compris les relations internationales comme un texte. Pour moi, en tant que culturologue qui se veut objectif et impartial, il est important de fuir l’idéologisation et la modernisation des faits historiques. Cela ne peut pas dire, bien sûr, que je n’ai pas de préférences,d e convictions civiques et d’opinions politiques. Je suis un fondamentaliste russe, un patriote, j’aime le liberté et je déteste le pourvoir de l’argent.
   Ce sont surtout mes poésies et mes essais réunis dans le livre «Comprendre l"Entité russe» qui illustrent le mieux ma conception. A ce qui s’interessent aux racine indoeuropéennes, aryennes et slaves je recommande la lecture de mon étude «Nos Dieux originaires: Zeus, Léto, Artemis, Apollon et leurs ancêtres»et aoussi le précis bibliographique «Pôle hyperboré» («L"Heritage de nos ancêtres», N4). Mes opinions actuelles fondées sur un paradigme qualitativement nouveau qyi a été élaboré en tenant compte de l’utilisation de l’ordinateur et de l’expérience acquis aux Etats-Unis ont été exprimées dans la recueil «Prospective russe» et également dans une série de nouveau articles de revues et dans les interventions publiques. Une place particulière devrait être réservé selon moi à «Les guerres de la nouvelle génération».

   6. Quel est le contenu du livre «Perspective russe»?

    «Perspective russe» est un recueil collectif d’une dizaine d’écrivains russes publié en 1996 par le centre de coordination «Pôle» en tant que supplément spécial à la revue «L'Héritage de nos Ancêtres». ce recueil a le merite fondamental de créer un modéle de passage au mouvement patriotique russe où le mode de pensée littéraire et idéaliste cèdera la place à une approche militaire et strategiques et le national-conservatisme sera remplacé par le national-technocratisme.
    Dans ce livre il y a six divisions:  «L'idéologie nationale», «Guerre et Géopolitique», «La percée technologique», «La Russie et le monde contemporain», «Les conférences et les rencontres scientifique», «Les nouvelles publications», qui contiennest les analyses des intellectuels les plus avancés de mon entourage. A part mon introduction: «La Renaissance russe: objectifs et priorités» les articles présents dans ce recueil sont: «Russie: principe aristocratique» (Alekseï Chiropaév), «La dictature du capital commercial» (Serguéï Gorodnikov), «La compétitivité de la Russie à l"avenir» (Andréï Saveliev), «La quatrième guerre mondiale» (Vladimir Popov), «Le Temps et le poids de la Russie» (Valeriï Milovanov), «Est-ce que la Russie possède une armée apte à combattre?» (Evguénii Morozov), «La situation géostratégique après la guerre froide» (Alexandre Bedritzki), «L"exposition aéronautique et astronautique à Joukovskii» (Serguéï Guérasioutine). Ce recueil contient aussi une partie analytique, des traductions, des critiques, des nouvelles et de brèves informations: «Qui Crée notre espace d"information?», «Le résultat des élections présidentielles», «Les droites en Europe Orientale» (d’après le livre de Paul Holenos «La liberté d'haër»)< la discussion du livre d’Antony Sutton «Comment l'Ordre organise les guerres et les révolutions» avec la critique «Conflits à régler: ver un nouvel ordre mondial», les critiques du «Recueil géopolitique russe» N1 du livre de K.E. Sorokine «La géopolitique de l'époque contemporaine et la géostratégie de la Russie» et le numéro qui vient de paraître de la revue «Revue militaire» et aussi la réponse à deux calomniateurs russophobes: Walter Luker et Alexandre Yanov, suite à la parution de leur livre «Les Cent-Noirs. Naissance de l"extrême droite en Russie» et «Après Eltzine. La russie de Weimar». A côté de ces articles il y a dans le recueil mon interview aussi: «Les USA sont un monde qualitativement à part».
    J’attire votre attention sur le fait que c’est justement dans «La perspective russe 1996 » que l’on a fait la première tentative de formuler les objectifs fondamentaux de la «Quatrième guerre mondiale». en effet la troisième querre mondiale (appelée «guerre froide») contre l’URSS et le communisme mondial c’est officiellement close le 20 avril 1996 avec la signature au niveau étatique le plus haut de la «Déclaration de la rencontre moscovite». C’est de là que sont nés de nouveaux problèmes et des questions et c’est de là également que vient l’actualité de notre travail que les analystes les plus clairvoyants ont défini comme «une attaque intellectuelle de la nouvelle génération des patriotes».

    7. Quelles sont vos opinions géopolitiques et leur influence sur les débats à la Douma?

    Mes opinions politiques ainsi que ma vision du monde sont en développement pertétuel. Mon intuition de départ et ma volonté sont assez simples. Tout ce qui est bénéfique pour la Russie, pour ma Patrie m convient. Tout ce qui est contre les Russes et la Russie dans son ensemble est inacceptable pour moi. Methodologiquement je proviens de la multiplicité et de la hierarchie de l’être unique indivisible, composé de plusieurs types d’espaces: personnel, sacré, physique, historique, économique, d’information etc. Typologie peut varier. L’important est de comprendre que nous, notre famille, notre people, notre histoire, nos intérêts - nous sommes à l’intersection de ces mondes. Si l’on me lance un défi, je suis obligé de répondre. De sourcroît je veux gagner même si la mort me menace. Je le veux tellement et je ferai tout pour que mon désir se réalise, devienne réel.
    Cela c’est la substance. Quant à la forme mon modéle métahistorique et descriptif, si l’on peut le synthétiser au maximum, contient trois espaces grands complexes et de type different qui penètrent l’un dans l’autre:
    1) La Croix russe (elle se forme à l’intersection du chemin historique «des Varègues aux Grecs», direction Nord-Sud et de l’artère transeuropéenne qui s»étend dans toute la Russie de l’Ouest à l’Est, où se crystallise le noyau russe renouvelé et ethniquement compact).
    2) L’axe transaryen ( il traverse la partie meridionale de l’espace central depuis le Nord-Ouest au Sud-Est et crée une attraction entre le Nord et le Sud aryens)
    3) Le bouclier euro-asiatique (l’espace le plus etendu et le plus hétérogène qui pourrait être constitué ptentiellement par tous les Etats de notre continent avec les îles adjacentes; son but essentielconsiste à créer une large union de défense contre les forces de l’atlantisme occidental, du mondialisme etdu cionisme international). Il est important de ne pas confondre ces trois grands espaces car c’est à l’intérieur de chacun d’entre eux que trouvent leur solution les problèmes particuliers.
    C’est par un souci d’excictude scientifique que je dois préciser que mes opinions en matière de géopolitique se sont formées sous l’influence des oeuvres d’Alexandre Douguine, surtout de sa revue «Elements». Je souhaite également mentionner le travail de Robert Steuckers «Le panorama théorique de géopolitique» ( j’ai participé à sa traduction en russe), les études d’Evguéniï Morozov et de ses compagnons de lutte dans le «Recueil géopolitique russe» et aussi les recherches en matière de race et d’eugénisme» de Vladimir Avdéed, mon ami et membre du conseil de rédaction de «L’heritage de nos ancêtres».
    Actuellement j’interprète les anciens problèmes d’une nouvelle façon, je complète et je précise mes études précédentes. Il est indispensable de tenir compte de ce qui a été publié par l’autres auteurs ces dernières années. C’est surtout les «Principes de géopolitique» de A.G. Douguine, la «Géopolitique contemporaine» de K.E.Sorokine, «L'Europe unie: problèmes et perspectives» de V.Vidéman, les «Manoeuvres de la nouvelle géopolitique» de A.V. Mitrofanov, l’étude critique de l’  «eurocentrisme» de S.Kara-Mouzza. Ce qui differencie essentiellement mes anciennes vues des actuelles c’est mon plus grand réalisme et le refus du schématisme occidentale.
    Vous me demandez quelle est l’impact des projets géopolitiques sur les débats à la Douma. Je ne peux pas répondre avec précision à votre question car j’ai été au Comité de géopolitique seulement quelques fois (récemment on y a présenté la revue «L 'héritage de nos ancêtres»).Toute fois s’il faut s’en tenir à quelques démarches pratiques de l’administration actuelle des affaires étrangères du gouvernement d’Eltzine (amitié préférée avec l’Allemagne, rapports extrêment chaleureux avec la France, un certain rapprochement du Japon, le fait d’accorder un plus grand poids au rôle de l’Espagne, l’intensification de la présence russe dans les Balkans malgré les menaces de la Turquie, et en même temps l’évident passage d’une allaince temporaire avec les USA à un éloignement graduel des Américains, un coup de chapeau ostentoire à la Chine, la reprise de la lutte pour les anciens allies dans le monde arabe, en Asie, en Amérique latine etc), on ne peut pas s’empêcher de remarquer les changements en favour de mes amis politiques.

   8. Comment voyaez-vous la future collaboration entre les nouvelles droites en Russie et en Europe occcidentale?

    D’un point de vue géopolitique ce qui m’intéresse ce n’est pas le fait d’être à droite ou à gauche, mais l’attitude réelle par rapport aux Russes, à la Russie, à notre passé, présent et futur. C’est pour cette vision que mes amis espagnols qui me disent: «Nous aimons les Russes indépendamment du fait qu"ils sont communistes ou monarchistes», - incarnent l’idéal. Et ils ont raison car il y a non seulement des individus mais aussi des pays entiers qui changent leur orientation politique bien que malgré cela les intérêts fondamentaux restent les mêmes dans le fond.
    En définitif je me sens beaucoup plus proche de la droite. Ce n’est pas par hasard que «L’héritage de nos ancêtres», possède un soustitre «revue des perspectives de droite». Mais la question est de savoir de quelle droite il s’agit. «Les anciennes droites» diffèrent entre elles, les «nouvelles droites» sont aussi hétérogènes.Chez nous en Russie, par exemple, il y a des tendances extrémistes qui n’ont pas de lien réel avec la tradition nationale. Ce sont les habituels extrémistes de gauche: soit par le fond, soit par le language, soit par la forme. C’est pour cette raison que la première chose à faire assiste à s’entendre sur les questions principales et à chercher ensuite des alliés.
    Mais il y a autre chose. Bien que l’Europe occidentale même actuellement ne soit pas satisfaite de l’influence excessive des USA dans la région, elle possède des intérêts russes. En effet l’integration des petits Etats de l’ Europe orientale ou septentrionale dans le marché commun et l’OTAN etc l’arrange parfaitement car dans ce cas, le rôle de ces mêmes Etats d’Europe occidentale s’accroît et leur structure s’actualise et se dynamise. Il serait plus avantageux pour les Russes que ce processus de dynamisation se developpe à l’Est et au Sud par le territoire russe. Mais ce sont justement les conflits militaires provoqués et artificiellement entretenus en Europe orientale qui l’empèchent.
    Votre organisation a lancé l’initiatve «Synergon» avec laquelle je me suis familiarisé par les pages de la revue «Impératif» N2. Le document publié contient des pensées remarquables et constructives et comme, on le dit dans ce cas, chargé d’optimisme. Je suis surtout frappé par l’appel des auteurs à la conservation de la mémoire historique, des cultures enracinées dévelopées, ayant des traditions spirituelles riches. Vous comprenez profondement les problèmes écologiques et économiques de l’époque actuelle, vous ouvrez des perspectives aux jeunes, aux innovateurs, aux forces dynamiques. Ce sont surtout notre politique d’information et votre intention de contribuer à la création des bases d’un système de soutien intellectuel réciproque entre ceux qui partagent les mêmes idées «sur toute l"étendue du Grande Ordre continental» qui n’ont in téressé. Si j’ai bien compris, il ne s’agit pas ici de l’Europe orientale qui attire vers elle une partie des pays d’Europe orientale dans les intérêts de l’OTAN, mais de la formation sur tout notre continent d’une communauté qualitativement differente pour toute l’Eurasie.
    Quelle forme prendra cette nouvelle communauté géopolitique, c’est avec le temps que nous le verrons. S’agirait-il de cet Empire Sacré entierèment autonome auquel vous aspirez ou d’une nouvelle Sainte Alliance ou de l’héritière de l’Uunion Soviétique? Pour le moment il n’y a pas de réponse précise à cette question comme à beaucoup d’autres. Il est clair que le chemin vers le bloc continental no sera pas facile et à l’avenir il ne faut pas s’attendre à une solution rapide et pacifique de tous les problèmes existants.
    Qu’est-ce que l’on peut proposer de concrêt aux membres de la «Synergie européenne»? Tout d’abord il s’agira de faire une connaissance approfondie. Pour le moment je ne connais pas bien l’UE et je ne suis prêt qu’avoir un rôle d’observateur. En deusième lieu il s’agira d’un champ intellectuel et d’information. Il sera indispensable de comparer notre terminologie, nos valeurs, nos objectifs. Il ne faut pas se hâter de créer un «nouvel ordre» en imitant les modèles historiques qui n’ont pas fonctionné autrefois óu qui se sont autoéliminés. La troisième étape pourrait être une conférence permanente apte à faciliter le passage de la solution des problèmes théoriques aux questions pratiques. Ensuite on pourrait envisager la publication d’un periodique en plusiers langues étrangères y compris le russe.
    Mais actuellement la Russie n’offre que rarement le matérial, détaché à publier, pour la «Synergie Européenne». C’est une situation anormale. Elle ne correspond pas à l’apport des Russes du développement du continent. Por conséquent nous devons tout d’abord créer des conditions aptes à faire naître une collaboration résiproque et passer ensuite aux questions pratiques d’organisation et juridiques.
    Pour conclure je voudrais remercier personnellement Robert Steuckers pour l’attention qu’il consacre à la Russie, au nouveau mouvement du droite, à la revue «L'Héritage de nos ancêtres» et aussi pour m’avoir offert l’occasion de m’exprimer sur les pages de votre publication. Pendant que l’on préparait l’interview à l’impression, Anatoliï Ivanovitch Ivanov m’a montré une sélection des numéros «UE» et «Vouloir» des dernières années. Je m’en félicite ! Vous publiez une revue tout à fait nécessaire et sérieuse. C’est surtout l’édition spéciale consacrée à l’idée russe et au bolchevisme national qui m’a plu.
    Permettez moi de souhaiter que nos rapports se developpent ultérieurement sur la base de l’intérêt réciproque, d’une profonde compréhension mutuelle et des liens constructifs et amicaux. Ensemble nous constituirons une force !

2 février 1998 (rédaction 15.10.98)



INTERVIEW


    1. Pavel Tulaev, first a general question: the world of Russian nationalists seems totaly obscure for a majority of us. It’s the same thing for the publications you are editing. What is the present situation for the nationalist forces and what is the place occupied by Athenaeum?

    First of all I would like to thank you, Jean Francois, for this good opportunity to express my views on the pages of “DEVENIR”, the magazine I knew after your visit to Russia. In the latest issue of the ATHENAEUM I published an info on our meeting in Moscow and a translation of your article “Ce que nous ne voulons plus”. I hope it will help our readers to know more about situation in your region.
    Russian nationalist movement has a very rich and long history. It was growing with the Russian Impire and came to the critical point in the civil war after the Bolshevick Revolution. Modern Russian nationalists are the followers of the White Army which opposed the Communist International. Of course today our movement has new ideas and contemporary strategy, but the fundament is the same. We fight for White ideals, aristocratic and traditional values. There are many nationalist parties, editions and institutions in today’s Russia including the President Putin’s circule, but I can not discribe them in this shirt interview.
    Our ATHENAEUM is not a nationalist magazine. It is a white, panaryan, paneuropean and panslavic review in Russian language. We do our best to rise our mentality and publications to the world level.

    2. «To touch the persons worried for our culture and to contribute to the formation of the elites of the future»…This definition, given by the association Synergies Européennes, reflects a very ambitious program for Athenaeum. Could you describe your editorial project and what has been achieved since the beginning of the parutions?

    Yes, we are maximalists. We want to be the leaders in our deal. And we are leaders. ATHENAEM is the best racial new right magazine in Russia. We have readers and friends in more then 20 countries, from Europe to South Africa and Chile. Our team that published before the review “NASLEDIJE PREDKOV’ (HERITAGE OF ANCESTORS) is not big but strong enough. Anatoly Ivanov, the head of Moscow Synergie deparment, is a very experience and well educated man, he works in 8 European languages. Vladimir Avdeyev is a talented writer who takes care of raciology and genetics. Serguey Yashin is a genius of Nordic poetry. I am a professional linguist and historian, author of more than 100 publications on Russia, Europe and Americas. Besides we invite specialists from the field we need. Our circle is growing and becoming more powerful.
    In the ideology our “ATHENAEUM” does not imitate any of the anterior schools. We are conscious that returning to old religions and myths in their archaic forms is impossible in our age. However, it is desirable to continue this classical heritage. Tackling the problems of the contemporary world, we touch upon a wide range of topics dealing with science and technology, history and racial studies, religion and aesthetics, economics and politics, international relations, and the art of war. In our journal, one can find materials of the most divers genres: analytical forecasts, strategic researches, academic articles, literary essays, book and CD reviews.
    I give you the content of #1 and #2 in French so you could have the idea what do we publish in concrete.

    3. Beyond the fact that Athenaeum wants to cover all aspects of the knowledge necessary to apprehend the contemporary problems, it is obvious that the notion of race as well as the essential place of Russia in an authentic Europa are central themas of the publication…

    Yes, racial problems are one of the very important in our programme. And please take to your consideration that race is not only the colour. We are not the party of blondies. Race means quality first of all. Good genetics, healthy way of life, family, strength and leadership - that is our aim.
    Our geopolitical strategy is based on the obvious fact that Russia was, is and always will be the biggest European country. By our race, language, roots and civilization we are Europeans in spite of the communist dictatorship in the XX century.

    4. The latest figures about Russian demography are catastrophic. In the coming decades, Russia is at risk of losing tens of millions of people by the simple and terrifying mechanism of a negative natural balance. Do you think that your articles about the importance of preserving the Russian ethno-cultural substract have a chance to be read and convert in political action? And what are the causes of the decline in births combined with a rising number of deaths?

    The statistics of the demographical catastrophe in Russia is well known by specialists and politics. Every year our nationality is becoming 1,5 millions less. What are the main reasons of it?
    The first is so called ‘communist heritage”. Bolshevik Revolution destroyed the institutes of family, property and country life. Millions of people died in wars and ‘labour camps’. Social hierarchy was eliminated and genetics was damaged.
    Another one is modern standard of leaving, known as ‘consuming society’. Young men are working for money, comfort and empty life. Women don’t want to be isolated in the family. They want to be independent, to have their our business and personal interests. Many of families want to have only one or two babies and some don’t want children at all.
    A big problem for Russia is new pauperization. Before Eltzin’s liberal reforms we were not rich, but there were no such contrasts as we have now. How can you hold a family if your salary is about two o even one hundred dollars?
    The demographical situation can be changed only by revolutionary methods. This time we need genetic and eugenic revolution.
    ATHENAEUM pays very much attention to this matter. The result is that we have some political support in nationalist parties and skinhead movement.

    It’s become an habitude in rightist circles to speak about geopolitics on each line of every article. But for Russia, which is imperial by nature and history, it’s not a «fashion» word. Geopolitics is essential. What kind of status would you like to see for your country: the single C.I.S.? A new Soviet Union? A part of a mythical Eurosiberia? Or simply a Russia in accordance to his precommunist imperial past?

    Geopolitics is very popular in today’s Russia. I should say that it’s kind of fashion. Every alternative you have mentioned has it’s own supporters in our country. To my opinion Russia must be a strong national state inside the frontiers of Slavic part of ex-impire. Russians compose more than 80% of the hole population of our state now, so we don’t need any “multi-culty’ version. Other Europeans and White people are our allies in the world struggle against liberal degradation.

    6. An islamic party, which has 600,000 members has been founded at the beginning of 2001 in Russia. It’s the first time that muslims want to, deeply and so openly, influence the future of Russia since the great Tatar invasions. It happens at a time where you are confronting the Chechen fighters and the Ben Laden’s volunteers.
   
    Islamic expansion has always been dangerous not only to Russia, but to the hole Europe. In the Middle Ages Muslim world surrounded white nations. The specific point of today’s situation is that NATO and other globalists provoke Islamic attacks for distabilization of European life. I am sure that Chechen war and new Afghanistan crisis were planed and calculated overseas.

    7. When this interview will be published, the war between Anglo-saxon forces and islamic fighters will certainly be a reality in Afghanistan and perhaps the neighbouring countries. What is your feeling about first the menace of radical islam and secondly the intrusion of America on the Central Asian sceene?

    I feel that this war will take long time. It’s not easy to covert Muslims into Christians and to make Europeans from Asians. That is why we raise our Aryan heritage. It should help us to oppose Islamic invasion in the South East. American activity in the central Asia can provoke a big war in the heart of Eurasia. It is very dangerous. In this situation the role of Russian army is becoming super important. Nowadays European security depends on our White Warriors as in was in the period of anti-Turkish alliance.
   
    8. Russia enjoys an unbelievable level of freedom of speach compared with the West European countries. The «ethnic» reference in Belgium for instance is considered almost as an abomination. Our politicians have only one political vision: multiculturalism. Where does come this specific freedom from? A compensation for 70-year of bolchevism?

    Today’s Russia enjoys much more freedom than modern western countries do. My correspondents from “occupied territories” prove that many items we discuss in our ATHENAEUM are “tabu’ for them. Freedom of speech is one of the achievements of the post-communist era. I agree that it’s a kind compensation for 70-year of dictature. The problem is that this freedom came too late. What kind of liberty can realize a person who was ignorant yesterday and is semi informated poor man today? The majority of modern people don’t want to analyze the tragedy of the Bolshevik Revolution, the real reasons of World War II and so called “perestroika’. They don’t want to read and to think at all. But there are always some strong, brave and educated leaders who live and fight for the truth. We work for them.

Pavel Tulaev, a great thank for your answers.

 

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