1. Presentez-vous.
Je m’appelle Pavel Vladimirovitch Toulaev. Russe
et citoyen de la Russie, je réside à Moscou. De par ma formation
je suis rédacteur-interprète en langue espagnole, anglaise et
française et licencié en histoire, par vocation je suis
poète, philosophe et homme de lettres, par profession je suis professeur
à l‘Université linguistique d’Etat de Moscou, par engagement
social je suis rédacteur scientifique et littéraire de la revue
historique et culturelle «L"Héritage de nos
Ancêtres». J’ai une cinquantaine de publications à mon actif
sur la Russie, I’Espagne , l’Amérique latine et l’Amérique du
Nord dans les genres les plus divers: des études scientifique aux
visions mystiques. Parmi les plus significatives je citerai:
«Comprendre l’Entité russe», «Sept
rayons», «La croix sur la Crimée», «La
Révolution conservatrice en Espange», «La Russie et
l’Espagne s"ouvrent l'une à l'autre». Parmi les livres sortis
sous ma rédaction je choisirais les recueils suivants: «La
Russia et l'Europe: expérience d"une analyse à partir
de I'idée de "sobornost " », « Le peuple et les
intellecttuels», «Perspective russe» et également
«Philosophie posthistorique» par Vitalii Kovalev et «Comment
l'ordre organise les guerres et les révolutions » par Antony Sutton.
2. Quelles sont les sources de votre mode de penser?
Ma famille, mis amis et ma Patrie ont
joué le rôle principal dans ma formation. Elevé dans les
bonnes traditions russes et dans une famille d’un officier des services de
renseignement pour l’étranger j’ai reçu une éducation avec
une forte orienation idéologique, fidele aux principes du patriotisme,
du socialisme soviétique et de la pratique sportive et culturelle au
sein des organisations des pionniers et du Komsomol. Depuis l’enfance j’ai eu
l’occasion de beaucoup voyager. Né à Krasnodar (1959), dans le sud
ensoleillé de la Russie, j’ai
passé ma jeunesse au bord de la mer Noire à Sotchi, j’ai
été plus d’une fois dans la ville natale de mon père
Saint-Petersbourg et en Sibérie, pays natal de ma mère,
j’ai vecu en Autriche et en Australie, j’ai
travallé an Espagne et aux Etats-Unis. Mon expérience à
l’etranger a considérablement influencé ma vision du monde, mais
j’ai passé la plus grande partie de ma vie dans la capitale de la
Russie. C’est surtout grâce à Moscou avec ses traditions
russophiles, orthodoxes et impériales que j’ai atteint ma
maturité.
La
beauté et le mystère qui se manifestent dans la nature, dans
l’érotisme et dans l’art ont aussi exerce une grande influence depuis
toujours sur ma façon de penser. J’ai toujours consideré la
création artistique et l’amour comme l’expression la plus naturelle du
monde intérieur. Dans ma jeunesse je me suis appliqué à la
peinture, j’ai été barde lorsque j’étais étudiant
et j’ai vécu d’impressions musicales et théatrales, j’ai
écris et exécuté moi-même
des chansons. Après avoir adopté la foi orthodoxe
j’ai appris à chanter la messe. L’esthétique m’attire sous toutes
ses formes et surtout sous sa forme musicale, qui n’a jamais cessé de
m’envoûter véritablement. J’écoute
régulièrement la musique classique de Bach et
Tchaikovsky à Richard Strauss et
Rakhmaninov. J’aime également la musique populaire y compris celle
occidentale par sa vitalité et son naturel.
3.Quels auteurs et
quels livres vous ont marqué le plus dans votre
jeunesse?
Il est difficile d’opérer une
sélection parmi les centaines d’auteurs et de livres que j’ai lus.
Depuis l’enfance j’ai avalé de tout selon de contes, des livres
d’aventures, des romans policiers, des romans d’amour et des poésies. La
première oeuvre sérieuse don’t je me rapelle est l’Odyséee
d’Homère, dans ma jeunesse, en dehors de ma passion pour la peinture et
pour la musique, j’ai pris goût aux oeuvres ayant trait aux beaux-arts
aux musées et aux albums d’art.
-
Pendant
les années universitaires sous l’influence de mon éducation soviétique,
je me suis passionné pour le romantisme soviétique et le
mouvement de partisans de
l’époque. Une fois devenu boursier de thèse à l’Institut
de lérique latine de l’Académie des sciénces de l’URSS,
où je me suis spécialisé dans le Pérou j’ai
été enchanté par les travaux et la biographie de Che
Guevara, de Fidel Castro, de Ho Chi Min, de José Carlos Mariategui, de
Aya de la Torré, de Simon Bolivar et de José Marti. J’ai traduit
et chanté les chansons de Viktor Hara.
C’est au
cours de stage de boursier de thése que j’ai souhaité me
familiariser avec les auteurs classiques russes de Pouskine et Gogol Tolstoi et
Essénine, en dehors des oeuvres de Marx, Hegel et Lénine, qu’il
fallait obligatoirement lire à l’époque. Je me suis litteralement
plongé dans leurs oeuvres complètes pendant des semaines et des
mois entiérs dans les bibliothéques.
Dostoïevsky m’a profondément
secoué et ce sont surtout «Les Démons» et «Les
frères Karamazov» qui ont produit une grande impression sur moi.
En lisant Dostoïevsky, je me suis reconnu dans
réfléchir…Ensuite cela a été le tour de
Nikolaï Fedorov, utopiste l’excés, qui rêvait de redonner la
vie tous nos ancêtres, une idée qui m’a stupéfié. En
bon élève de la période soviétique j’avais
étudié l’histoire selon les principes du matérialisme
historique et je me trouvais alors confronté à la resurrection
des péres, aux racines aryennes, aux recherches de berceaux
indoeuropéns, à la guerre pour Constantinople. En un mot
j’étais confronté à la contrerévolution. J’ai
éprouvé un grand bonheur esthétique en lisant Nabokov. Sa
langue somptueuse, veloutée et extraordinairement
poétique m’a charmé. Le roman
surréaliste de Nabokov «Le don» est un des meilleurs romans
du XX ème siècle.
Parmi les philosophes, mon premier maître
à penser a été Georg Wilhelm Friedrich Hegel. Pendant mon
stage de boursier de thése j’ai
été obligé d’éstudier «Les cahiers
philosophiques» de Lénine qui contiennent beaucoup d’extraits de
la philosophie classique allemande. Je n’en suis pas resté là.
M’étant armé de patience, j’ai consacré plusieurs mois
à l’étude autodidacte de la dialectique de l»absolu. J’ai
étudié «L’Encyclopédie philosophique»,
«La science de la logique», «L’éstétique»
et ensuite «La philosophie de l’histoire». Le résultat a surpassé
toute attente car je suis devenu un idéaliste convaineu.
Platon que j’ai aussi lu en entier a suivi Hegel
et j’ai même composé deux dialogues philosophiques en m’inspirant
des siens. Aristote ne m’a pas vraiment captive et au lieu d’étudier la
«Métaphysique» j’ai relu les biographies philosophiquesde
Diogéne Laerte, en poèmes d’Homère et des magnifiques
traductions d’hymnes anciens.
Les classiques orientaux ont également
exercé une influence considérable sur moi: parmi eux
«Rigveda», «Mahabharata», «Le chevalier dans la
peau de tigre» de Chota Roustavéli ainsi que la poésie
lyrique dans l’esprit de Nizami et de Omar Hayam. En général j’ai
une prédilection pour l’Orient à laquelle ont contribué le
«Précis d'Histoire mondial» de Djavaharlal Néru.
L’engouement pour les livres et les tableaux de Nikolaï Roerich, mon
intérê t scientifique pour l’Inde, la Chine et la Corée du
Nord. L’Orient de l»époque classique m’a toujours inspiré
un sentiment de respect profond et parfois même d’exaltation et de vive
émotion.
«Zaratoustra» de Friedrich
Nietzché m’a beaucoup marqué. Je l’ai lu pour la première
fois dans une édition d’avant la révolution (il n‘y avait pas
d’éditions soviétiques), par la suite j’ai eu accès aux
nouvelles traductions et j’ai lu avec inspiration «La naissance de la
tragédie de l"esprit de la musique»,
«L'Antichrist» et d’autres oeuvres. C’est en partie sous
l’influence de Nietzché que j’ai creé la société
litteraire moscovite «Prométhé» avec une orientation
pour l’esthétique musicale, pour le «cosmos
russe» et l’astronautique.
C’était une étape importante de mon cheminement spirituel
où trouvèrent leur expression les recherches et les èlans
de ma jeunesse romantique.
4. Quels penseurs ont
attiré votre attention dans la maturité?
Parmi les
auteurs occidentaux ce sont Wagner, Shopenhauer, Heidegger, Camus, Dali,
Ortega-y-Gasset qui m’ont captive, ensuite Dante, Baltasar Gracian, Ignation
Loyola, Rafael Calvo Serrer (surtout sa «Théorie de la
Restauration»), Eseriva de Balaguer («Chemin») et aussi la
grandiose poésie épique espagnole «El Cid», que j’ai
étudié dans le texte original. Après avoir
travaillé à Seville pour l’Expo-92 et avoir fait connaissance
avec les phalangistes j’ai étudié les oeuvres de José
Antonio Primo de Rivera, j’ai écrit la brochure «La
révolution conservatrice en Espagne» et l’essai biographique
«Franco - caudillo de l'Espagne»,
Peu à peu j’ai commencé à
préférer les penseurs russes. Encore dans les années
soviétiques grâce aux recherches fondamentales du fondateur de
l’école mythologique A.H. Afanasiev (son travail principal «Les
conceptions poétiques des slaves sur la nature») et de
l’académicien B.A.Rybakov («Le paganisme des anciens slaves»
et «Le paganisme de l'ancienne Russie») j’ai decouvert le monde de
l’antiquitéslave et je me suis sériéusement
intéressé aux racines aryennes de notre civilization. C’est ainsi
que mon intêrèt profond pour le passé est né et que
j’ai été amené à lire avec la plus grande attention
l’ouvrage de plusieurs tomes l’ «Histoire de l'Etat russe»
par N.M. Karamzine, à cela ont suivi les oeuvres choisies sur l’histoire
russe de S.M. Soloviev et les conférences renommées de M.O.
Klioutchevsky. Dans cette période je suis devenu militant de la
Société panrusse de protection des monuments historiques et
culturels.
Depuis le debut de la
«pérestroïka» j’ai essayé de lire tout ce qui
était interdit auparavent et qui était désormais
disponible: les livres des écrivains russes-blancs, les analyses
des dissidents soviétiques sur le rôle des juifs et des
francs-maçons. Je mes suis abonné à une montagne
d’épaisses revues: «Problèmes de philosophie»,
«Notre contemporain», «Moscou», «Science et
religion» et d’autres sans compter quelques journaux politiques d’orientation
patriotique dans le genre du «Messager russe» et de
«Jour». C’est avec difficulté que j’ai avalé cette
avalanche d’informations où foisonnaient les scandales et les sujets
à sensation et les nouvelles étaient tragiques.
Après l’abolition de la censure et la
libération totale de la presse, les classiques de la pensée russe
ont commencé à être publié en gros tirages:
Vl. Soloviev, N. Berdiaev, P. Florensky, IIlin, E. Troubetskoi, L. Tikhomirov,
I. Solonevitch et d’autres. Ils sont tous des idéalistes orthodoxes de
tendances differentes. Je ne peux affirmer avoir lu toutes leus
oeuvres ( il y en a des centaines), mais
j’ai étudié sérieusement l’essentiel. Sous l’influence des
philosophes orthodoxes j’ai élaboré l’idée russe: la
«sobornost», qui signifie la liberté hyérarchique et
différenciée en Dieu.
C’est à cette époque que j’ai
étudié la Bible et que j’ai lu plusieurs fois l’Evangile.
L’Ancien Testament a produit sur moi ue impression sombre et lors de la lecture
du Nouveau Testament j’ai été particulièrement
touché par l’Evangile de Saint-Jean et par l’Apocalypse. La Liturgie
divine et l’expérience mystique du martyr aident sensiblement à
la compréhension de la vraie Orthodoxie.
Sur le plan personnel c’est le père Dmitri
Doudko, éminent pasteur moderne
et chef spirituel reconnu de l’opposition national-patriotique qui m’a offert
son aide. J’ai en effet eu l’occasion de reviser un recueil de ses sermons
choisis.
Alexei Fedorovitch Losev reste pour moi encore
aujourd’hui le dieu de la philosophie.
Il est en même temps philosophe, philologue, musicologue,
écrivain, expert de l’antiquité. C’est en la personne de Losev
que la pensée russe a surpassé pour la première fois
l’école allémande
réunissant en soi les théories les plus nouvelles de la
dialectique antique et classique de la phénoménologie moderne de
la philosophie de l’hisoire et de la linguistique. La conception de Losev est
complète et exquise que sa compréhension seule offerte un plaisir
esthétique. Mes travaux préférés de Losev sont:«La
dialectique du mythe», «La mythologie des Grecs et des
Romains», «Le problème du symbole et l"art
réaliste» et bien sûr, son oeuvre fondamentale
«Histoire de l'Esthetique de l'Antiquité». Losev est
encore inconnu en Occident mais avec le temps il occupera sans aucun doute la
place qui lui revient dans l’Olympe intellectuel.
Dans le cadre de cette interview, il faut
réserver une place à part au fameux livre de Nikolaï
Yakovlevitch Danilevsky «La Russie et l'Europe: Aperçu sur
l"attitude culturelle et politique du monde slave vis-à-vis du
monde romano-germanique», où l’on elabore pour la
première fois sur une base scientifique la doctrine du «tyne slave
du point de vue historico-culturel»,. J’ai non seulement
étudié soigneusement cette oeuvre fondamentale qui a
exercé en son temps une influence fondamentale sur Spengler et qui a
suseité un débat animé dans le milieu intellectuel russe
de la fin du XIX-ème et du début du XX-ème siècle,
mais j’ai aussi étudié l’histoire du problème, j’ai tenu une
conférence scientifique à ce sujet dans le cadre du programme de
la société historico-religieuse «Sobor» que je dirige
et j’ai publié la première anthologie de la philosophie russe de
l’histoire. En faisaient partie es extraits de slavophiles classiques, des
occidentophiles et des eurasitiques: Khomiakov, Kiréevsky,
Tioutchev, Herzen, Danilevsky, Léontiev, Rosanov, Troubetskoï,
Ivanov, Fedotov, Losev, et aussi des article de mes contemporains et
amis: Vitali Kovalev, Igor Demine, Vladimir Martchenkov, Nikolaï
Licovoï, Andreï Pavlenko, Guéydar Djemal, Viatcheslav Parchkov
et d’autres auteurs de talent.
5. Quelle est la
configuration de votre conception du
monde?
L’esprit russe a l’habitude d’écarter les
structures de pensée rigides et encombrantes. La paganisme slave
était ouvert et polythéiste. L’Orthodoxie est à sa base
apofatique. Les partisans de Bakounine et les marxistes-léninistes ont
transformé la dialectique de Hegel en dialectique de la révolution.
Les systèmes philosophiques tels que «la sophiologie» de
Vladimir Soloviev ou «la philosophie du nom» d’ Alexeï Losev,
sont une rare exception.
Je n’ai jamais essayé de creer un
système philosophique qui soit en même temps
développxé et achevé. De temps en temps, naturellement,
j’ai dressé des bilans à mes recherches, mais à chaque
fois une nouvelle vision du monde s’est ouverte à moi. De la fougue
révolutionnaire de ma jeunesse je suis passé à un
prométhéisme créatif, du prométhéisme
à l’esprit de «sobornost», de «sobornost»
à l’academisme romantique. Maintenant je préfère
contempler le monde, l’écouter, l’étudier, le comprendre en
profondeur, le savourer, l’apprécier tout en exprimant ma volonté
dans l’aspiration à la perfection et à la
supériorité. D’ailleurs, je n’ai pas tiré un trait définitif
sur mes rechercheset je reste ouvert à la vie et à la
connaisance.
Disons que dans la poésie pendant un
certain temps j’ai sciemment visé le symbolisme ontologique, mais
actuellement je me suis plus proche de la simplicité organique d’un
romantisme concret et combatif. La paix, la guerre, l’amour, le foyer familial,
une mort digne me sont nécessaires en tant que tels et non pas par le
biais de symboles et de reflets.
Dans la thèse que je prépare
actuellement sur l’histoire des relations russo-hispaniques je développe
une nouvelle tendance de la sémiotique historique. Je considère,
étudie et lis toute l’histoire y compris les relations internationales
comme un texte. Pour moi, en tant que culturologue qui se veut objectif et
impartial, il est important de fuir l’idéologisation et la modernisation
des faits historiques. Cela ne peut pas dire, bien sûr, que je n’ai pas
de préférences,d e convictions civiques et d’opinions politiques.
Je suis un fondamentaliste russe, un patriote, j’aime le liberté et je
déteste le pourvoir de l’argent.
Ce sont surtout mes poésies et mes essais
réunis dans le livre «Comprendre l"Entité russe»
qui illustrent le mieux ma conception. A ce qui s’interessent aux racine
indoeuropéennes, aryennes et slaves je recommande la lecture de mon
étude «Nos Dieux originaires: Zeus, Léto, Artemis,
Apollon et leurs ancêtres»et aoussi le précis
bibliographique «Pôle hyperboré»
(«L"Heritage de nos ancêtres», N4). Mes opinions
actuelles fondées sur un paradigme qualitativement nouveau qyi a
été élaboré en tenant compte de l’utilisation de
l’ordinateur et de l’expérience acquis aux Etats-Unis ont
été exprimées dans la recueil «Prospective
russe» et également dans une série de nouveau articles de
revues et dans les interventions publiques. Une place particulière
devrait être réservé selon moi à «Les guerres
de la nouvelle génération».
6. Quel est le contenu
du livre «Perspective russe»?
«Perspective russe» est un recueil
collectif d’une dizaine d’écrivains russes publié en 1996 par le
centre de coordination «Pôle»
en tant que supplément spécial à la revue
«L'Héritage de nos Ancêtres». ce recueil a le merite
fondamental de créer un modéle de passage au mouvement
patriotique russe où le mode de pensée littéraire et
idéaliste cèdera la place à une approche militaire et
strategiques et le national-conservatisme sera remplacé par le
national-technocratisme.
Dans ce livre il y a six divisions:
«L'idéologie nationale», «Guerre et
Géopolitique», «La percée technologique»,
«La Russie et le monde contemporain», «Les conférences
et les rencontres scientifique», «Les nouvelles
publications», qui contiennest les analyses des intellectuels les plus
avancés de mon entourage. A part mon introduction: «La
Renaissance russe: objectifs et priorités» les articles
présents dans ce recueil sont: «Russie: principe
aristocratique» (Alekseï Chiropaév), «La dictature du
capital commercial» (Serguéï Gorodnikov), «La
compétitivité de la Russie à l"avenir»
(Andréï Saveliev), «La quatrième guerre
mondiale» (Vladimir Popov), «Le Temps et le poids de la
Russie» (Valeriï Milovanov), «Est-ce que la Russie
possède une armée apte à combattre?»
(Evguénii Morozov), «La situation géostratégique
après la guerre froide» (Alexandre Bedritzki),
«L"exposition aéronautique et astronautique à
Joukovskii» (Serguéï Guérasioutine). Ce recueil
contient aussi une partie analytique, des traductions, des critiques, des
nouvelles et de brèves informations: «Qui Crée notre
espace d"information?», «Le résultat des
élections présidentielles», «Les droites en Europe
Orientale» (d’après le livre de Paul Holenos «La
liberté d'haër»)< la discussion du livre d’Antony Sutton
«Comment l'Ordre organise les guerres et les révolutions»
avec la critique «Conflits à régler: ver un nouvel
ordre mondial», les critiques du «Recueil géopolitique
russe» N1 du livre de K.E. Sorokine «La géopolitique de
l'époque contemporaine et la géostratégie de la
Russie» et le numéro qui vient de paraître de la revue
«Revue militaire» et aussi la réponse à deux
calomniateurs russophobes: Walter Luker et Alexandre Yanov, suite
à la parution de leur livre «Les Cent-Noirs. Naissance de
l"extrême droite en Russie» et «Après Eltzine. La
russie de Weimar». A côté de ces articles il y a dans le
recueil mon interview aussi: «Les USA sont un monde qualitativement
à part».
J’attire votre attention sur le fait que c’est
justement dans «La perspective russe 1996 » que l’on a fait la
première tentative de formuler les objectifs fondamentaux de la
«Quatrième guerre mondiale». en effet la troisième
querre mondiale (appelée «guerre froide») contre l’URSS et
le communisme mondial c’est officiellement close le 20 avril 1996 avec la
signature au niveau étatique le plus haut de la
«Déclaration de la rencontre moscovite». C’est de là
que sont nés de nouveaux problèmes et des questions et c’est de
là également que vient l’actualité de notre travail que
les analystes les plus clairvoyants ont défini comme «une attaque
intellectuelle de la nouvelle génération des patriotes».
7. Quelles sont vos
opinions géopolitiques et leur influence sur
les débats à la Douma?
Mes opinions politiques ainsi que ma vision du
monde sont en développement pertétuel. Mon intuition de
départ et ma volonté sont assez simples. Tout ce qui est
bénéfique pour la Russie, pour ma Patrie m convient. Tout ce qui
est contre les Russes et la Russie dans son ensemble est inacceptable pour moi.
Methodologiquement je proviens de la multiplicité et de la hierarchie de
l’être unique indivisible, composé de plusieurs types
d’espaces: personnel, sacré, physique, historique,
économique, d’information etc. Typologie peut varier. L’important est de
comprendre que nous, notre famille, notre people, notre histoire, nos
intérêts - nous sommes à l’intersection de ces mondes. Si
l’on me lance un défi, je suis obligé de répondre. De
sourcroît je veux gagner même si la mort me menace. Je le veux
tellement et je ferai tout pour que mon
désir se réalise, devienne réel.
Cela c’est la substance. Quant à la forme
mon modéle métahistorique et descriptif, si l’on peut le
synthétiser au maximum, contient trois espaces grands complexes et de
type different qui penètrent l’un dans l’autre:
1) La Croix russe (elle se forme à l’intersection
du chemin historique «des Varègues aux Grecs», direction
Nord-Sud et de l’artère transeuropéenne qui s»étend
dans toute la Russie de l’Ouest à l’Est, où se crystallise le
noyau russe renouvelé et ethniquement compact).
2) L’axe transaryen ( il traverse la partie
meridionale de l’espace central depuis le Nord-Ouest au Sud-Est et crée
une attraction entre le Nord et le Sud aryens)
3) Le bouclier euro-asiatique (l’espace le plus
etendu et le plus hétérogène qui pourrait être
constitué ptentiellement par tous les Etats de notre continent avec les
îles adjacentes; son but essentielconsiste à créer
une large union de défense contre les forces de l’atlantisme occidental,
du mondialisme etdu cionisme international). Il est important de ne pas
confondre ces trois grands espaces car c’est à l’intérieur de
chacun d’entre eux que trouvent leur solution les problèmes
particuliers.
C’est par un souci
d’excictude scientifique que je dois préciser que mes
opinions en matière de géopolitique se sont formées sous
l’influence des oeuvres d’Alexandre Douguine, surtout de sa revue
«Elements». Je souhaite également mentionner le travail de
Robert Steuckers «Le panorama théorique de
géopolitique» ( j’ai participé à sa traduction en
russe), les études d’Evguéniï Morozov et de ses compagnons
de lutte dans le «Recueil géopolitique russe» et aussi les
recherches en matière de race et d’eugénisme» de Vladimir
Avdéed, mon ami et membre du conseil de rédaction de «L’heritage de
nos ancêtres».
Actuellement j’interprète les anciens
problèmes d’une nouvelle façon, je complète et je
précise mes études précédentes. Il est
indispensable de tenir compte de ce qui a été publié par
l’autres auteurs ces dernières années. C’est
surtout les «Principes de
géopolitique» de A.G. Douguine, la «Géopolitique
contemporaine» de K.E.Sorokine, «L'Europe unie:
problèmes et perspectives» de V.Vidéman, les
«Manoeuvres de la nouvelle géopolitique» de A.V. Mitrofanov,
l’étude critique de l’ «eurocentrisme» de
S.Kara-Mouzza. Ce qui differencie essentiellement mes anciennes vues des
actuelles c’est mon plus grand réalisme et le refus du
schématisme occidentale.
Vous me demandez quelle est l’impact des projets
géopolitiques sur les débats à la Douma. Je ne peux pas
répondre avec précision à votre question car j’ai
été au Comité de géopolitique seulement quelques
fois (récemment on y a présenté la revue «L
'héritage de nos ancêtres»).Toute fois s’il faut s’en tenir
à quelques démarches pratiques de l’administration actuelle des
affaires étrangères du gouvernement d’Eltzine (amitié
préférée avec l’Allemagne, rapports extrêment
chaleureux avec la France, un certain rapprochement du Japon, le fait
d’accorder un plus grand poids au rôle de l’Espagne, l’intensification de
la présence russe dans les Balkans malgré les menaces de la
Turquie, et en même temps l’évident passage d’une allaince
temporaire avec les USA à un éloignement graduel des
Américains, un coup de chapeau ostentoire à la Chine, la reprise
de la lutte pour les anciens allies dans le monde arabe, en Asie, en
Amérique latine etc), on ne peut
pas s’empêcher de remarquer les changements en favour de mes amis
politiques.
8. Comment voyaez-vous
la future collaboration entre les nouvelles
droites en Russie et en Europe
occcidentale?
D’un point de vue géopolitique ce qui
m’intéresse ce n’est pas le fait d’être à droite ou
à gauche, mais l’attitude réelle par rapport aux Russes, à
la Russie, à notre passé, présent et futur. C’est pour
cette vision que mes amis espagnols qui me disent: «Nous aimons les
Russes indépendamment du fait qu"ils sont communistes ou
monarchistes», - incarnent l’idéal. Et ils ont raison car il y a
non seulement des individus mais aussi des pays entiers qui changent leur
orientation politique bien que malgré cela les intérêts
fondamentaux restent les mêmes dans le fond.
En définitif je me sens beaucoup plus
proche de la droite. Ce n’est pas par hasard que «L’héritage de
nos ancêtres», possède un soustitre «revue des
perspectives de droite». Mais la question est de savoir de quelle droite
il s’agit. «Les anciennes droites» diffèrent entre elles,
les «nouvelles droites» sont aussi
hétérogènes.Chez nous en Russie, par exemple, il y a des
tendances extrémistes qui n’ont pas de lien réel avec la
tradition nationale. Ce sont les habituels extrémistes de gauche:
soit par le fond, soit par le language, soit par la forme. C’est pour cette
raison que la première chose à faire assiste à s’entendre
sur les questions principales et à chercher ensuite des alliés.
Mais il y a autre chose. Bien que l’Europe
occidentale même actuellement ne soit pas satisfaite de l’influence
excessive des USA dans la région, elle possède des
intérêts russes. En effet l’integration des petits Etats de l’ Europe
orientale ou septentrionale dans le marché commun et l’OTAN etc
l’arrange parfaitement car dans ce cas, le rôle de ces mêmes Etats
d’Europe occidentale s’accroît et leur structure s’actualise et se
dynamise. Il serait plus avantageux pour les Russes que ce processus de
dynamisation se developpe à l’Est et au Sud par le territoire russe.
Mais ce sont justement les conflits militaires provoqués et
artificiellement entretenus en Europe orientale qui l’empèchent.
Votre organisation a lancé l’initiatve
«Synergon» avec laquelle je me suis familiarisé par les
pages de la revue «Impératif» N2. Le document publié
contient des pensées remarquables et constructives et comme, on le dit
dans ce cas, chargé d’optimisme. Je suis surtout frappé par
l’appel des auteurs à la conservation de la mémoire historique,
des cultures enracinées dévelopées, ayant des
traditions spirituelles riches. Vous
comprenez profondement les problèmes écologiques et
économiques de l’époque actuelle,
vous ouvrez des perspectives aux jeunes, aux innovateurs, aux
forces dynamiques. Ce sont surtout
notre politique d’information et votre intention de contribuer à la
création des bases d’un
système de soutien intellectuel réciproque entre ceux qui
partagent les mêmes idées «sur toute l"étendue
du Grande Ordre continental» qui n’ont in téressé. Si j’ai
bien compris, il ne s’agit pas ici de
l’Europe orientale qui attire vers elle une partie des pays d’Europe orientale
dans les intérêts de l’OTAN, mais de
la formation sur tout notre continent d’une communauté
qualitativement differente pour toute l’Eurasie.
Quelle forme prendra cette nouvelle
communauté géopolitique, c’est avec le temps que nous le verrons.
S’agirait-il de cet Empire Sacré entierèment autonome auquel vous
aspirez ou d’une nouvelle Sainte Alliance ou de l’héritière de
l’Uunion Soviétique? Pour le moment il n’y a pas de réponse
précise à cette question comme à beaucoup d’autres. Il est
clair que le chemin vers le bloc continental no sera pas facile et à l’avenir
il ne faut pas s’attendre à une solution rapide et pacifique de tous les
problèmes existants.
Qu’est-ce que l’on peut proposer de concrêt
aux membres de la «Synergie européenne»? Tout d’abord
il s’agira de faire une connaissance approfondie. Pour le moment je ne connais
pas bien l’UE et je ne suis prêt qu’avoir un rôle d’observateur. En
deusième lieu il s’agira d’un champ intellectuel
et d’information. Il sera indispensable de
comparer notre terminologie, nos valeurs, nos objectifs. Il ne faut pas se
hâter de créer un «nouvel ordre» en imitant les modèles
historiques qui n’ont pas fonctionné autrefois óu qui se sont
autoéliminés. La troisième étape pourrait
être une conférence permanente
apte à faciliter le passage de la solution des problèmes
théoriques aux questions pratiques. Ensuite on pourrait envisager la
publication d’un periodique en plusiers langues étrangères y
compris le russe.
Mais actuellement la Russie n’offre que rarement
le matérial, détaché à publier, pour la
«Synergie Européenne». C’est une situation anormale. Elle ne
correspond pas à l’apport des Russes du développement du
continent. Por conséquent nous devons tout d’abord créer des
conditions aptes à faire naître une collaboration
résiproque et passer ensuite aux questions pratiques d’organisation et
juridiques.
Pour conclure je voudrais remercier
personnellement Robert Steuckers pour l’attention qu’il consacre à la
Russie, au nouveau mouvement du droite, à la revue
«L'Héritage de nos ancêtres» et aussi pour m’avoir
offert l’occasion de m’exprimer sur les pages de votre publication. Pendant que
l’on préparait l’interview à l’impression, Anatoliï
Ivanovitch Ivanov m’a montré une sélection des numéros
«UE» et «Vouloir» des dernières années.
Je m’en félicite ! Vous publiez une revue tout à fait
nécessaire et sérieuse. C’est surtout l’édition
spéciale consacrée à l’idée russe et au bolchevisme
national qui m’a plu.
Permettez moi de souhaiter que nos rapports se
developpent ultérieurement sur la base de l’intérêt
réciproque, d’une profonde compréhension mutuelle et des liens
constructifs et amicaux. Ensemble nous constituirons une force !
2 février 1998
(rédaction 15.10.98)
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1. Pavel Tulaev, first a general question: the world
of Russian nationalists seems totaly obscure for a majority of us. It’s the
same thing for the publications you are editing. What is the present situation
for the nationalist forces and what is the place occupied by Athenaeum?
First
of all I would like to thank you, Jean Francois, for this good opportunity to
express my views on the pages of “DEVENIR”, the magazine I knew after your
visit to Russia. In the latest issue of the ATHENAEUM I published an info on
our meeting in Moscow and a translation of your article “Ce que nous ne voulons
plus”. I hope it will help our readers to know more about situation in your
region.
Russian
nationalist movement has a very rich and long history. It was growing with the
Russian Impire and came to the critical point in the civil war after the
Bolshevick Revolution. Modern Russian nationalists are the followers of the
White Army which opposed the Communist International. Of course today our
movement has new ideas and contemporary strategy, but the fundament is the
same. We fight for White ideals, aristocratic and traditional values. There are
many nationalist parties, editions and institutions in today’s Russia including
the President Putin’s circule, but I can not discribe them in this shirt
interview.
Our ATHENAEUM is not a nationalist magazine. It
is a white, panaryan, paneuropean and panslavic review in Russian language. We
do our best to rise our mentality and publications to the world level.
2.
«To touch the persons worried for our culture and to contribute to the
formation of the elites of the future»…This definition, given by the association
Synergies Européennes, reflects a very ambitious program for Athenaeum.
Could you describe your editorial project and what has been achieved since the
beginning of the parutions?
Yes, we are maximalists. We want to be the
leaders in our deal. And we are leaders. ATHENAEM is the best racial new right
magazine in Russia. We have readers and friends in more then 20 countries, from
Europe to South Africa and Chile. Our team that published before the review
“NASLEDIJE PREDKOV’ (HERITAGE OF ANCESTORS) is not big but strong enough.
Anatoly Ivanov, the head of Moscow Synergie deparment, is a
very experience and well educated man, he
works in 8 European languages. Vladimir Avdeyev is a talented writer who takes
care of raciology and genetics. Serguey Yashin is a genius of Nordic poetry. I
am a professional linguist and historian, author of more than 100 publications
on Russia, Europe and Americas. Besides we invite specialists from the field we
need. Our circle is growing and becoming more powerful.
In
the ideology our “ATHENAEUM” does not imitate any of the anterior schools. We
are conscious that returning to old religions and myths in their archaic forms
is impossible in our age. However, it is desirable to continue this classical
heritage. Tackling the problems of the contemporary world, we touch upon a wide
range of topics dealing with science and technology, history and racial
studies, religion and aesthetics, economics and politics, international
relations, and the art of war. In our journal, one can find materials of the
most divers genres: analytical forecasts, strategic researches, academic
articles, literary essays, book and CD
reviews.
I
give you the content of #1 and #2 in French so you could have the idea what do
we publish in concrete.
3. Beyond the fact that
Athenaeum wants to cover all aspects of the knowledge necessary to apprehend
the contemporary problems, it is obvious that the notion of race as well as the
essential place of Russia in an authentic Europa are central themas of the publication…
Yes,
racial problems are one of the very important in our programme. And please take
to your consideration that race is not only the colour. We are not the party of
blondies. Race means quality
first of all. Good genetics, healthy way of life, family, strength and
leadership - that is our aim.
Our
geopolitical strategy is based on the obvious fact that Russia was, is and
always will be the biggest European country. By our race, language, roots and
civilization we are Europeans in spite of the communist dictatorship in the XX
century.
4. The latest figures about Russian demography are catastrophic. In the
coming decades, Russia is at risk of losing tens of millions of people by the
simple and terrifying mechanism of a negative natural balance. Do you think
that your articles about the importance of preserving the Russian
ethno-cultural substract have a chance to be read and convert in political
action? And what are the causes of the decline in births combined with a
rising number of deaths?
The statistics of the demographical catastrophe
in Russia is well known by specialists and politics. Every year our nationality
is becoming 1,5 millions less. What are the main reasons of it?
The first is so called ‘communist heritage”.
Bolshevik Revolution destroyed the institutes of family, property and country
life. Millions of people died in wars and ‘labour camps’. Social hierarchy was
eliminated and genetics was damaged.
Another one is modern standard of leaving, known
as ‘consuming society’. Young men are working for money, comfort and empty
life. Women don’t want to be isolated in the family. They want to be
independent, to have their our business and personal interests. Many of
families want to have only one or two babies and some don’t want children at all.
A big problem for Russia is new pauperization.
Before Eltzin’s liberal reforms we were not rich, but there were no such
contrasts as we have now. How can you hold a family if your salary is about two
o even one hundred dollars?
The demographical situation can be changed only
by revolutionary methods. This time we need genetic and eugenic revolution.
ATHENAEUM pays very much attention to this
matter. The result is that we have some political support in nationalist
parties and skinhead movement.
It’s become an habitude
in rightist circles to speak about geopolitics on each line of every article.
But for Russia, which is imperial by nature and history, it’s not a
«fashion» word. Geopolitics is essential. What kind of status would
you like to see for your country: the single C.I.S.? A new Soviet
Union? A part of a mythical Eurosiberia? Or simply a Russia in
accordance to his precommunist imperial
past?
Geopolitics
is very popular in today’s Russia. I should say that it’s kind of fashion.
Every alternative you have mentioned has it’s own supporters in our country. To
my opinion Russia must be a strong national state inside the frontiers of
Slavic part of ex-impire. Russians compose more than 80% of the hole population
of our state now, so we don’t need any “multi-culty’ version. Other Europeans
and White people are our allies in the world struggle against liberal
degradation.
6. An islamic party, which has 600,000 members has been founded at the
beginning of 2001 in Russia. It’s the first time that muslims want to, deeply
and so openly, influence the future of Russia since the great Tatar invasions.
It happens at a time where you are confronting the Chechen fighters and the Ben
Laden’s volunteers.
Islamic expansion has always been dangerous not only
to Russia, but to the hole Europe. In the Middle Ages Muslim world surrounded
white nations. The specific point of today’s situation is that NATO and other
globalists provoke Islamic attacks for distabilization of European life. I am
sure that Chechen war and new Afghanistan crisis were planed and calculated
overseas.
7. When this interview will be published, the war between Anglo-saxon
forces and islamic fighters will certainly be a reality in Afghanistan and
perhaps the neighbouring countries. What is your feeling about first the menace
of radical islam and secondly the intrusion of America on the Central Asian
sceene?
I feel that this war will take long time. It’s
not easy to covert Muslims into Christians and to make Europeans from Asians.
That is why we raise our Aryan heritage. It should help us to oppose Islamic
invasion in the South East. American activity in the central Asia can provoke a
big war in the heart of Eurasia. It is very dangerous. In this situation the
role of Russian army is becoming super important. Nowadays European security
depends on our White Warriors as in was in the period of anti-Turkish alliance.
8. Russia enjoys an unbelievable level of freedom of speach compared
with the West European countries. The «ethnic» reference in Belgium
for instance is considered almost as an abomination. Our politicians have only
one political vision: multiculturalism.
Where does come this specific freedom from? A compensation for 70-year
of bolchevism?
Today’s Russia enjoys much more freedom than
modern western countries do. My correspondents from “occupied territories”
prove that many items we discuss in our ATHENAEUM are “tabu’ for them. Freedom
of speech is one of the achievements of the post-communist era. I agree that
it’s a kind compensation for 70-year of dictature. The problem is that this
freedom came too late. What kind of liberty can realize a person who was
ignorant yesterday and is semi informated poor man today? The majority of
modern people don’t want to analyze the tragedy of the Bolshevik Revolution,
the real reasons of World War II and so called “perestroika’. They don’t want
to read and to think at all. But there are always some strong, brave and
educated leaders who live and fight for the truth. We work for them.
Pavel Tulaev, a great thank for your answers.
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